Victory City de Salman Rushdie 

Salman Rushdie est clairement dans mon panthéon littéraire. J’ai aimé tous les livres de lui que j’ai lu de lui. 

L’horrible fatwa qui a été prononcée contre lui a fait de sa vie un enfer. Elle a aussi  réduit la connaissance de son œuvre au livre maudit alors que ses romans comme ses essais sont tous magnifiques. 

J’ai une grande admiration pour cet homme qui défend la liberté de penser au prix de sa vie. Pour moi, c’est un romancier de génie qui compose des histoires au souffle exceptionnel. 

Son dernier roman, Victory City, m’a passionnée ! 

Dans le Sud de l’Inde, au XV ème siècle, une petite fille de 9 ans, Pampa Kampana, assiste à la mort de sa mère dans des conditions atroces. C’est à ce moment qu’elle est choisie par une déesse pour devenir son véhicule. A travers Pampa Kampana, la déesse va exercer des super pouvoirs. Pampa Kampana reçoit notamment des graines magiques pour construire une nouvelle ville,Bisnaga, littéralement,  la Cité de la Victoire et le pouvoir de rendre concret ce qu’elle chuchote. Le livre narre l’épopée de Pampa Kampana qui vit 250 ans et assiste à la grandeur et la décadence de cette cité qu’elle a eu le pouvoir de créer. 

Ce livre m’a fait veiller tard car tous les soirs, j’avais envie de lire un chapitre de plus que je n’avais prévu. Au-delà d’être un roman passionnant, la façon dont Salman Rushdie  traite le rôle et le  pouvoir des femmes m’a beaucoup touchée. C’est aussi un profond questionnement sur la gouvernance : comment faire que l’une cité qui a été créée de façon idéale perdure malgré les conflits qui vont fatalement éclater entre êtres humains. 

Si vous lisez en anglais, je vous conseille chaleureusement de lire en version originale car la langue de Salman Rushdie est magnifique. La version française est disponible chez Actes Sud sous le titre de la Cité de la Victoire. 

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