Yannick MIGOTTO Yannick MIGOTTO

Minter Dial

L’étoile polaire…ou comment ne pas se perdre sur son chemin

L’étoile polaire…ou comment ne pas se perdre sur son chemin

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Beena et moi avons rencontré Minter et sa géniale épouse Yendi il y a une dizaine d’années, grâce à notre ami Grégory. On adore Minter pour plein de raisons. On adore converser avec lui. Sans motif, sans but, et pourtant on arrive toujours à un endroit fabuleux. Minter adore débattre, débat comme un dieu et sait surtout partager son talent de maître du débat. On admire sa capacité à être lui, c’est-à-dire plein de personnes à la fois. Il y a le Minter américain, le Minter français, le Minter ex patron chez L’Oréal, le Minter écrivain et réalisateur de film sur son grand-père, le Minter musicien de rock, le Minter éclaireur de l’impact des transformations digitales sur nos vies…

Minter vient de publier son dernier livre sur le leadership personnel, You Lead. C’est un livre hardi, loin des recettes préfabriquées du développement personnel. Pour celles et ceux qui avaient adoré Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, on vous emmène en balade au pays des étoiles qui éclairent la vie, et des conversations qui bousculent nos idées reçues !

S’asseoir sur son étoile polaire

Yannick : Peux-tu nous parler de cette jolie notion d’étoile polaire (North Star en anglais) qui est au cœur de ton dernier livre, You Lead ?

Minter : Mon étoile polaire, c'est quelque chose que j'ai travaillé. La trouver a été un voyage en soi. J’ai eu le concept, je pensais l’avoir, mais à force de conforter l’idée, j’ai finalement mis dix ans pour m'asseoir sur une étoile qui me correspondait vraiment. En plus, je voulais la trouver dans deux langues, en anglais et en français. Aujourd’hui, mon étoile polaire, c'est d’être connu comme quelqu'un qui élève le débat élégamment et qui connecte les points, les idées et les personnes.

Yannick : Peux-tu nous en dire plus sur le pourquoi de l’adverbe ‘élégamment’ ?

Minter : Au début, le mot était ‘gracieusement’. Dans gracieusement, il y avait cette idée de ‘avec grâce’, mais aussi cette idée que l’on n’attend rien en retour, qui est fondamentale dans la notion de karma. Par ailleurs le mot grâce, c’était aussi le prénom de mon arrière-grand-mère et c'est aussi l’un des prénoms de ma fille. Mais j'ai senti un peu plus de staccato dans le mot élégant. Et donc j'ai voulu passer de grâce à élégance. Il y a un côté ‘reçu de l'autre’, on ne le sent pas, je n’ai pas besoin de le dire, c'est quelque chose qui se sent sans le dire. Je ne m’habille pas élégamment, c’est tout le paradoxe [sourire] : je veux parler ici de l'élégance de l'esprit.

Ton étoile et non l’Étoile

Beena : Peux-tu nous en dire plus sur la notion d’étoile polaire ?

Minter : Beaucoup de gens ont déjà entendu parler du concept, mais n'ont pas une notion précise de leur étoile polaire. L’idée de l’étoile polaire, c’est d'avoir une boussole qui te donne une direction pour te permettre de naviguer à travers les tempêtes, autrement dit les demandes quotidiennes de notre vie. Ayant cette étoile quelque part en face de toi, ça te permet d’abord de savoir élaguer, dire non à certaines activités, afin de te donner le temps de ce que tu veux faire de ta vie. Et une fois qu’on a une étoile précise et qu’on est aligné avec elle, ça te rend de l’énergie alors même que ça te prend de l’énergie. C’est un point essentiel.

Généralement, les gens qui rencontrent le terme pensent Étoile polaire avec un É majuscule et une interprétation générique : me faire du bien, être heureux, être en bonne santé, aimer mes amis... Le propos n'est pas d'avoir une Étoile polaire mais ta propre étoile, qui te ressemble. D’où le besoin de chercher les mots précis qui te correspondent. C'est un travail d'aller chercher son étoile. Le principe, c'est qu’on doit ressentir son étoile.

Rester curieux comme un enfant

Yannick : Voici une question qui nous sert de fil rouge dans karma & joie. Rester jeune, ça veut dire quoi pour toi ?

Minter : Rester curieux. S'il y a quelque chose qui définit un enfant, c'est cette envie de demander : ‘Et pourquoi papa ? Pourquoi tu fais ça ? Et pourquoi c'est rouge ?’ Pour moi, rester jeune, c'est avoir cette soif de toujours vouloir apprendre des choses. Et pas que des choses. De rencontrer des gens, d’entendre les histoires des autres. Tous les jours, je rencontre quelqu'un de nouveau. J’ai ce que j’appelle mon ‘rendez-vous vert’ de la journée. Je fais cela sans agenda, sans a priori. Mon idée est de découvrir la personne. Je fais cela 45 minutes, une fois par jour, cinq fois par semaine. Plus on sait, plus on sait qu’on ne sait pas. Cela t’amène un peu d'humilité. Et l’humilité t’aide à dire ‘j’ai besoin d’en savoir plus, j'ai envie d'en savoir plus. Mais je ne saurai jamais tout’. Je préfère la posture de gros bêta à celle de qui-sait-tout.

Yannick : Et on imagine qu’écouter des histoires nourrit ton histoire personnelle ?

Minter : Oui. On parle souvent de storytelling. Il n’y a pas de mot en français. Comme on dit en anglais, stories begets stories. Des histoires nourrissent et font naître d'autres histoires. C’est en racontant une histoire que les autres vont s'engager dans ton histoire et rebondir sur leurs propres histoires. Il y a ce paradoxe de chercher la vérité, d’avoir les faits, rationnels. Or tu seras beaucoup plus engagé à travers l'histoire que je te raconte qu’à travers les faits, quand bien même l’histoire n’est pas vraie, tant que l’histoire devient ton histoire. Il faut écouter des histoires, tout comme il faut lire des romans. C'est pas grave si c’est pas vrai. Je pense qu’on se fait des idées sur l’histoire comme vérité des faits. C’est rassurant. 2 x 2 = 4, très bien. Pourquoi pas 5 ? 2 x 2 = 5, c'est tout une histoire, et ce n’est pas boring.

Karma = action

Beena : Tu es très attaché à la notion de 'karma'. Peux-tu nous donner ta façon de définir le karma et nous dire pourquoi c'est important de s'y intéresser ?

Minter : C'est un terme sur lequel il y a beaucoup d’incompréhension. En anglais, on dit What goes around comes around [si l’on fait du mal à l’autre, l’autre nous fera du mal]. Mais c'est mal comprendre le karma car l’idée principale derrière le terme de karma est l'action. C’est l'intention de faire du bien, d’ajouter de la valeur à la vie, autour de soi. Ça peut être dans ta rue, ta ville, ton pays, la Terre. Puis de transformer la bonne intention en actes. Et enfin d’avoir la bonne manière : faire sans attendre un retour. Plus tu te détaches du retour, meilleur est le karma. Pour moi, ce n’est pas de l’altruisme. Donner, ça m’élève, ça m’inspire, ça m’excite. Je ne m’attends pas à ce que la personne que j’ai aidée revienne me voir pour m’aider. C'est déjà sympathique le fait que j'ai pu aider quelqu'un. En résumé, selon moi, le karma c’est l'intention, l’acte et le détachement au retour.

A bas les masques

Yannick : Comment rends-tu cette notion de karma intelligible ?

Minter : Dans You Lead, je partage les bénéfices de l’état d’esprit que j’appelle CHECK, pour Curiosity, Humility, Empathy, Courage, Karmic. D'ailleurs, ça marche en français également. Mais pour moi, You Lead est avant tout un livre sur les relations et la gouvernance qui encadre les relations. Je suis systématiquement interrogé sur la notion d’être soi-même, ‘Comment être soi-même ?’. Il y a deux grands sujets : ‘Qui suis-je ?’ puis, une fois que je me connais, ‘Combien de moi devrais-je apporter au travail ?’. La première question marque évidemment la plus grande étape. La plupart des gens ne prennent pas suffisamment de temps pour creuser qui ils sont. Car ils n’aiment pas se quitter, s’observer y compris dans leurs imperfections. On est dans une ère d’Instagram où on présente la partie sympa de l’iceberg. Tout le reste c’est ‘c’est pas grave, je vais juste faire, sans me concentrer sur mon être’. Dans You Lead, j'essaie de donner la permission de passer du temps à réfléchir sur soi-même. Y compris en explorant son dark side, le côté duquel on n’est pas fier. Plus tu es au courant de l’ensemble de ta personnalité et de tes faiblesses, plus tu peux embrasser tes faiblesses, te munir, te compléter, par exemple en choisissant le bon partenaire.

Vient ensuite la question : ‘Combien de moi j’apporte au travail ?’ Évidemment on ne vient pas au travail en totale transparence. J’ai un moi intime, privé. C’est le jardin secret qui protège sa beauté dans son mystère. Mais entre le moi intime et le moi professionnel, il y a surtout le moi personnel. Ce qui est essentiel dans le moi personnel, c'est d’abord qu’on n’est pas en scission, qu’on ne porte pas de masque. Aller au travail en essayant de porter un masque est malsain et provoquera des problèmes de santé, des problèmes mentaux. C’est un mensonge car on essaie d’agir en écoutant les autres (‘qu’est-ce que je devrais faire, que feraient d’autres personnes à ma place ?’) et non en s’écoutant soi-même (‘qu’est-ce que je dois faire, en quoi cela me correspond-il ?’). Second point essentiel : aujourd’hui, dans le discours sur le management, on parle beaucoup de soft skills, comme l’empathie, l’éthique. Or tout cela est extrêmement personnel...parce qu’on est en train de parler des émotions. Occulter les émotions sous couvert de performance, d’efficacité, de résultats peut être utile. Mais si c’est déconnecté de qui tu es, ça ne marche pas. Marx parle de l’aliénation au travail et il a bien raison.

Le propos est donc de réduire l’écart entre le moi personnel et le moi professionnel. Tu vas alors te rendre compte que les gens vont t’apprécier davantage parce que tu dévoiles tes imperfections. Quand tu es plus intègre, les gens te font plus confiance. L’éthique est par définition personnelle : What is right and what is wrong? Si tu n’amènes pas ta personne au travail, ton éthique va être juste un exercice intellectuel, sans ressenti. Et si tu ne le ressens pas, ton équipe ne te suit pas. Et puis il y a l'étoile de ton entreprise. Plus les deux sont proches, mieux on se porte !

Beena : Est-ce que tout le monde devrait avoir une étoile polaire ?

Il y a plein de gens qui n’entendent pas ce que je raconte. ‘Tu n’as qu’à travailler sans te poser de questions, seule la performance compte, pourquoi je vais me taper tout ce truc là !’ Ce sont souvent des gens qui ont professionnellement très bien réussi. Mais ont-ils vraiment réussi ? On a tous des dons, des talents. Les questions qui comptent pour moi sont : Comment voyage-t-on avec ses dons ? Que veut-on en faire ? Avec quelle épitaphe veut-on mourir ? C’est plus important que de mettre son ego en avant et de dominer les autres. Après, mon histoire n’est pas pour tout le monde !

Cheminer en compagnie de Minter Dial

Vous pouvez retrouver Minter via son site : https://www.minterdial.com/

Nous vous recommandons grandement la découverte de son film The Last Ring Home, qui relate une histoire de vie fabuleuse : celle de son grand-père. Et pour mieux dessiner une étoile polaire qui vous guide, voici le chemin du dernier livre de Minter : You Lead - How Being Yourself Makes You A Better Leader.

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Michel de Grèce

Une ode à la joie pour bien démarrer la nouvelle décennie

C’est l’une de nos bonnes étoiles. Il a mis Yannick sur le chemin de l’Inde. Qui elle-même l’a mis sur le chemin de Beena. Il resplendit de biens précieux : la noblesse du coeur, la jeunesse de l’esprit, l’humour fin et surtout, la liberté.

Michel de Grèce fait partie des personnalités qu’il faut vivre et ressentir en le lisant, en l’écoutant et, si l’on en a la chance, en le rencontrant. Yannick va vous raconter la belle histoire de sa rencontre avec lui, il y a presque vingt ans.

Yannick : Je venais d’embarquer dans un avion pour rentrer de New York à Paris. Un monsieur fort charmant était assis à côté de moi. J’avais acheté “The Pillars of the Earth” de Ken Follett dans une boutique de l’aéroport. Bizarre, car je détestais les romans historiques à cette époque là. Je pose le roman devant moi. Ce monsieur me dit : “Ah tiens, vous aimez les romans historiques ?”. Je lui réponds avec sincérité : “Non, je déteste ça !”. Et nous voilà embarqués dans une discussion qui dura toute la nuit, toute la durée du vol, sur la vie. Nous avons parcouru un océan de petites histoires, nous régalant d’échapper à l’ennui d’un vol de nuit tourmenté. A l’atterrissage, je ne savais toujours pas qui était ce monsieur. Avec élégance, il me remit sa carte au moment où nous nous quittâmes. Je lus en belles lettres gravées : Michel de Grèce. Je compris que ma sincérité l’avait conquis. Un maître du roman d’histoire se doit de combattre les fanatiques…jusque dans sa discipline.

C’est avec un immense plaisir que nous partageons cette première interview de nos “Rencontres” avec le Prince Michel de Grèce.

Sur “karma & joie”

Yannick : Notre nouveau site s’appelle karma & joie, qu’est-ce que ce nom vous inspire ?

Michel de Grèce : Génial, j’adore le titre !

Être jeune, ça veut dire quoi ?

Yannick : Première question qui nous tient à cœur, car vous êtes pour nous une incarnation de la jeunesse éternelle. Être jeune, ça veut dire quoi ?

Michel de Grèce : Être jeune, c’est une jeunesse d’âme, de cœur et d’esprit. Le corps n’a qu’à suivre. De Gaulle disait : “L’intendance n’a qu’à suivre”. Et bien moi je dis : “Le corps n’a qu’à suivre”. La vieillesse, sincèrement, je n’ai pas idée de ce que c’est. J’ai 81 ans, je vais avoir 82 ans, la vieillesse, connais pas. Ce n’est pas que je ne veux pas la connaître, c’est que je ne sais pas ce que c’est.

Je vais vous dire vraiment mon expérience. Quand je regarde un papier où il y a mon âge, je tremble, je me dis : “je suis complètement fou, c’est la fin”. Mais à part ça, je ne sens pas l’âge, je ne me sens pas vieillir. C’est pas que je ne veux pas, c’est comme ça.

Quel est le secret de cette situation ? C’est que, comme je le dis souvent, Dieu m’a donné la vie, mais il m’a donné encore quelque chose de plus précieux, qui est l’amour de la vie. J’aime la vie, c’est en moi.

Je garde mon coeur intact. J’aime les gens. J’aime ma famille. J’aime mes amis, plus que jamais. J’adore mes petits-enfants, qui sont un enchantement. Mais je répète, ça arrive naturellement chez moi. J’ai un immense intérêt pour un nombre de choses vraiment vaste. C’est-à-dire, mon travail, l’écriture, l’histoire. J’aime lire, j’aime voyager, même en pensée, j’aime regarder les belles œuvres. J’ai tellement d’intérêts dans la vie que je n’ai pas une seconde pour moi, pour me dire: “mais quand enfin tout de même, tu ferais bien de regarder quel âge tu as !”

Beena : Comment faites-vous pour cultiver l’amour de la vie ?

Michel de Grèce : Chacun a sa recette, je ne peux pas donner de “recette”.

L’esprit, c’est cultiver son intérêt pour des tas de choses. Mais ces intérêts, ils naissent presque, il suffit de les cultiver, il ne faut pas les écarter. Vous sentez un intérêt pour quelque chose, et bien cultivez-le, ne le mettez pas de côté en vous disant, ah mais ce n’est pas mon intérêt principal, ou je n’ai pas le temps. Non, cultivez-le !

La jeunesse de cœur, c’est évidemment les sentiments de tous genres qu’on peut avoir. Là aussi, il faut cultiver. Il ne faut pas se dire, ah mais non, ce n’est pas bien. Non. Aimez autant de gens que vous voulez, de toutes les sortes que vous voulez.

Le troisième, l’âme, c’est si vous voulez une communication avec la spiritualité. Je pense que la spiritualité est indispensable pour vous garder hors d’âge. Parce que la spiritualité n’a pas d’âge, ne s’intéresse pas à l’âge.

Le corps, lui, doit être entretenu, c’est indispensable. Par un régime sain, goûter à tout mais pas d’excès. Et par un entretien du corps, par des exercices, par la marche, par le grand air. Surtout par le contact avec la nature, qui pour moi est la vitamine essentielle. Il faut être en contact avec la nature, avec la mer. Être près d’eux, les aimer, les respecter, la mer, la nature, les arbres, les champs, la terre, tout. Ça pour moi est essentiel à l’entretien du corps, qui est essentiel à l’entretien de la jeunesse.

Ma foi est en moi

Michel de Grèce : Ma foi est en moi. Vous vous rappelez ce que disait le fameux lord anglais à Voltaire. Voltaire avait été en Angleterre et avait été épouvanté par le nombre de sectes, de religions, de branches du protestantisme. Alors, il a demandé à un lord anglais : “Et vous, my lord, de quelle religion êtes-vous ?”. Et l’autre lui a répondu : “J’ai une petite religion à moi”. Bon, voilà [rires].

Regarde la nature, c’est comme ça que tu sauras la vie

Yannick : Dans votre pratique d’historien, est-ce qu’il y a une figure, un personnage en particulier qui a été une source d’inspiration pour être jeune tout le temps ?

Michel de Grèce : Oui, mais c’est une figure de ma vie personnelle. C’est ma grand-mère maternelle, qui s'appelait Isabelle de France, duchesse de Guise et qui, à la mort de ma mère quand j’avais 14 ans, m’a protégé. Elle avait 81 ans, l’âge que j’ai maintenant, et elle était d’une jeunesse incroyable. Et, je me rappelle, un jour, nous étions en promenade dans la campagne au Maroc et nous nous sommes arrêtés avec la voiture. Alors ma grand-mère regardait le paysage, comme ça, fascinée, à travers son face-à-main. Et moi, j’ai ouvert mon livre et je me suis mis à lire. Et ma grand-mère a fermé mon livre et elle a dit : “Ce n’est pas là où tu apprendras la vie, regarde la nature, c’est comme ça que tu sauras la vie”. C’est elle qui m’a transmis cet amour de la vie, et aussi cette jeunesse.

La jeunesse ne signifie pas qu’on cherche à paraître plus jeune. Ca c’est ridicule, c’est un signe de vieillesse justement de chercher à paraître plus jeune [rires]. Et oui, avec tous les liftings et tout ça, c’est que vous vous sentez vieux si il faut vous lifter. C’est une jeunesse qu’on sent en soi. Voilà. Je ne sais pas. Une énergie, une flamme. C’est de se réveiller le matin content de se réveiller.

La recette de la vie, c’est…

Yannick : Question pour vous qui nous encouragez à pratiquer une curiosité permanente. S’il y avait une question qui devait mobiliser notre esprit en ce début de nouvelle décennie, quelle serait-elle ?

Michel de Grèce : Que faire pour rester dans le chemin de la lumière ?. C’est une question que l’on doit se poser tous les matins. Il ne faut pas se poser de question sur quel sera l’avenir. Parce que c’est inutile. Il faut se poser des questions sur comment agir, et quoi faire, en tout. Et comment agir pour agir bien et positivement. Parce que le chemin de la lumière, c’est des énergies positives, c’est s’intéresser aux autres. C’est, en fait, les recettes de la survie. On ne peut pas survivre, on ne peut pas vivre, on ne peut pas laisser les années passer si on ne s'intéresse pas aux autres. C’est la grande recette. Peut-être c’est la recette principale de la vie.

J’ai horreur du mot “mort”

Beena et Yannick : quelque deux heures après notre interview, Michel de Grèce nous a rappelés pour partager les mots suivants.

Michel de Grèce : Je vais parler de ce qu’on appelle la mort. Je suppose que, vu mon âge, beaucoup de gens hésitent à me demander ce que j’en pense. Par politesse. Et bien non, je vais en parler.

J’ai horreur, mais horreur, du mot “mort”. Pour moi, ça n’existe pas.

Ce que les gens appellent la mort est un passage d’un état à un autre. Même si on est très âgé, il ne faut pas être pressé, en se disant mon dieu je n’ai pas le temps, j’ai que quelques mois, quelques années. Non. La vie se prolonge au-delà du passage sous une autre forme.

Il ne faut pas avoir peur de la mort. Il ne faut pas être pressé, on a tout le temps.

Je trouve ça épouvantable quoi [de croire qu’il n’y a rien après la vie, après cette vie] de croire ça. Écoutez, c’est désespérant, autant finir tout de suite si c’est comme ça. Mais voilà [rires].

Ah j’adore la vie. Je l’aime en elle-même, j’aime le mot, ça existe, c’est tout. [point final]

Cheminer en compagnie de Michel de Grèce

Vous pouvez trouver sa bibliographie et de riches invitations à savourer sa lecture de l’Histoire sur son blog : Prince Michael's Chronicles. Nous vous recommandons grandement ses Mémoires Insolites.

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Hugues Vernier

Hugues est l’un des piliers du projet de territoire - école de la BioVallée, et c’est grâce à lui que nous avons fait le choix de notre nouveau lieu de vie.

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Titre 1 du billet de blog

Tout commence par une idée.

Tout commence par une idée. Peut-être voulez-vous créer une entreprise. Peut-être voulez-vous donner une nouvelle dimension à un passe-temps. Ou peut-être avez-vous un projet créatif que vous souhaitez partager avec le monde entier. Quel que soit votre cas, la façon dont vous racontez votre histoire en ligne peut faire toute la différence.

Ne vous souciez pas d’avoir l’air professionnel. Soyez vous-même. Il y a plus de 1,5 milliard de sites web, mais c’est votre histoire qui vous différenciera. Si, en relisant les mots, vous n’entendez pas votre propre voix dans votre tête, c’est le signe que vous avez encore du chemin à parcourir.

Soyez clair(e), ayez confiance et n’y réfléchissez pas trop. La beauté de votre histoire, c’est qu’elle va continuer à évoluer et que votre site peut évoluer avec elle. Votre objectif, c’est qu’il soit le reflet du moment présent. La suite s’écrira d’elle-même. C’est toujours ainsi.

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Titre 2 du billet de blog

Tout commence par une idée.

Tout commence par une idée. Peut-être voulez-vous créer une entreprise. Peut-être voulez-vous donner une nouvelle dimension à un passe-temps. Ou peut-être avez-vous un projet créatif que vous souhaitez partager avec le monde entier. Quel que soit votre cas, la façon dont vous racontez votre histoire en ligne peut faire toute la différence.

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Titre 3 du billet de blog

Tout commence par une idée.

Tout commence par une idée. Peut-être voulez-vous créer une entreprise. Peut-être voulez-vous donner une nouvelle dimension à un passe-temps. Ou peut-être avez-vous un projet créatif que vous souhaitez partager avec le monde entier. Quel que soit votre cas, la façon dont vous racontez votre histoire en ligne peut faire toute la différence.

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Titre 4 du billet de blog

Tout commence par une idée.

Tout commence par une idée. Peut-être voulez-vous créer une entreprise. Peut-être voulez-vous donner une nouvelle dimension à un passe-temps. Ou peut-être avez-vous un projet créatif que vous souhaitez partager avec le monde entier. Quel que soit votre cas, la façon dont vous racontez votre histoire en ligne peut faire toute la différence.

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