Vaunaveys-la-Rochette Venise en train

Quoi ? Tu pars à Venise et tu fais 9 heures et demi de train ? T’es folle ou quoi ? Tu pourrais prendre l’avion ? 

Voilà la réaction horrifiée d’une de mes amies lorsque je lui ai parlé de mes vacances cette semaine. Je l’aime beaucoup mais manifestement, nous n’avons pas la même vision du monde…

Depuis très longtemps, je ne prends plus l’avion en France. Il y a trois ans, j’ai décidé d’arrêter de le prendre pour les pays voisins de la France en Europe. La décision a été super facile à tenir puisque nous avons été souvent confinés ces deux dernières années et qu’il n’y avait pas trop de tentations. 

Mais il y a trois semaines, j’ai eu un vrai dilemme. Laura Zavan m’a appelé en me proposant de la rejoindre à Venise pour la Biennale à la dernière minute puisque son chéri ne pouvait plus finalement venir avec elle. Refuse-t-on de rejoindre l’une des meilleures spécialistes de la cuisine italienne, vénitienne d’origine à Venise ? Non. 

Est-ce une raison pour déroger à mes principes ? Non. 

J’ai donc décidé d’étudier les différentes solutions disponibles.

Avant, j’aurais considéré l’avion dans l’idée de gagner du temps. 

Deux solutions auraient été à ma disposition.

Le jet, super pratique, depuis l’aéroport à côté de chez moi dans la Drôme: une demi heure pour y aller, 1h30 de temps de vol et une demi heure pour le centre de Venise : 2h30 au total, imbattable . Il m’en aurait coûté environ 7500€ minimum, ce qui n’est pas une paille. Mon émission de CO2 aurait été de 1,28 tonne. Pour rappel, si nous voulons vivre dans un monde neutre en carbone, chacun de devrait pas émettre plus de 2 T de carbone par an. 

L’avion de ligne, plus classique. En avion, le trajet est virtuellement de 1 heure 40. En réalité, il me faut 3 heures pour aller à Charles de Gaulle depuis la Drôme, arriver 2 heures avant et faire une heure de route pour rejoindre Venise: au total, presque 8  heures dont la majorité est un temps que je ne peux pas utiliser. Si j’étais partie directement de Paris, j’aurais sans doute gagné une heure en prenant en compte le trajet pour aller à l’aéroport.  Le billet coûtait 150 € environ. Mon impact CO2 aurait été environ de 180 kg. 

En voiture, c’est un trajet de 8h44 et une émission de CO2 de 145 kg. Il est évident que quand je conduis, je ne fais rien d’autre. 

En train, c’est 1,45 kg de CO2 émis. Et 9h30 heures de trajet. Personnellement, je suis une fan du train. C’est littéralement mon deuxième bureau. Je peux y travailler, y lire, y regarder le paysage… J’ai même pu manger une pizza délicieuse à Milan en attendant la correspondance : n’est ce pas génial ? En train, le trajet est à 140 € en première (parce que je le vaux bien). 

Résultat : quand on pose l’ensemble des composantes du sujet, ce trajet de 9h30 en train est en réalité à peine plus long que le même en avion, j’ai passé une excellente journée de travail et de découverte, j’ai eu un impact CO2 1000 fois inférieur au jet, 124  fois inférieur à l’avion et 100 fois inférieur à la voiture et je n’ai pas eu besoin de casser mon plan d’épargne. 

PS : ce post n’est pas sponsorisé par la SNCF 



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