La Splendeur du Monde de Laurence Devillairs
En conduisant, j’écoutais d’une oreille distraite l’émission Grand Bien Vous Fasse, pourtant excellente, d’Ali Rebeihi, lorsque j’ai été captivée par l’interview de Laurence Devillairs sur l’expérience de la beauté. Elle disait en substance que lorsque nous disons ‘c’est beau”, nous avons un engagement total où nous fusionnons avec le monde extérieur. Elle parlait d'une “déclaration d'amour au monde, on se met à croire spontanément en lui et on ne fait qu'un avec lui.”
Dans un monde où la laideur semble une valeur en pleine expansion, son propos m’a interpellé et je me suis empressé d’acheter son livre La Splendeur du Monde, Aller à la Rencontre de la Beauté.
L’ouvrage était à la hauteur de mes attentes. Il est à la fois très érudit, une dizaine de pages de bibliographie renvoient à des ouvrages et des œuvres qui vont de Kant à Daniel Arasse en passant par Baudelaire, et très facile à lire, je l’ai dévoré d’une traite.
L’autrice a un parcours impressionnant et est docteure en philosophie.
J’ai complètement adhéré à son propos.
Elle rappelle à quel point la beauté est un choc, comme celui que ressent Stendhal à Florence. L'émerveillement est un luxe auquel on peut accéder tous les jours : on peut s'émerveiller devant la beauté de la nature comme devant une œuvre d’art.
J’ai aimé l'éclectisme de cette autrice qui met sur le même plan Baudelaire, les Sex Pistols et Hegel.
Comme elle, je pense que la beauté “est la seule chose qui demeure d’un peu grand, d’un peu noble”.
Si vous avez envie d’explorer comment le beau met votre esprit en mouvement et l’abondance que cela nous apporte, je vous recommande chaudement la lecture de cet ouvrage.